Lancement groupes de travail Club de la Charte IA 

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Le Club de la Charte pour une IA Inclusive, sous la présidence d’Isabelle Rome, a lancé deux groupes de travail en décembre 2024. Ces deux groupes ont pour missions de faire l’état des lieux sur deux sujets majeurs : la smart city et le cyberharcèlement. Des livrables concrets seront définis et communiqué d’ici quelques mois. Merci à nos deux présidentes d’animer ces commissions et merci aux signataires de la Charte d’y participer.

Commission Smart City – Smart Building et IA Inclusive

Pilotée par Caroline Dénès


La commission IA Inclusive Smart City Smart Building vise à promouvoir une approche responsable et inclusive dans le développement de solutions d’intelligence artificielle (IA) pour les environnements urbains intelligents et les bâtiments connectés. Notre mission repose sur la conviction que la véritable promesse de l’IA ne peut être pleinement réalisée que si elle est conçue, déployée et exploitée au service de toutes et de tous. Nous croyons fermement que la diversité et la mixité au sein des équipes qui créent ces solutions sont essentielles pour garantir des systèmes véritablement équitables. Pour cela, nous encourageons activement la participation de professionnels issus de différents horizons afin de créer un cadre de travail où chaque voix est entendue et chaque perspective est prise en compte, afin de répondre aux besoins de la société dans sa globalité.

Notre objectif principal est de créer un cadre de confiance autour de la conception et de l’utilisation des systèmes d’IA, en assurant la transparence et la traçabilité des données utilisées. Nous voulons nous assurer que les données soient unifiées, cohérentes, vérifiées et exploitables pour minimiser les biais et garantir des systèmes plus justes. Nous nous engageons à sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs impliqués dans la création et le déploiement des solutions IA, qu’il s’agisse de concepteurs, développeurs ou décideurs. À travers des groupes de travail, nous souhaitons éveiller les consciences sur les risques de stéréotypes et de biais qui peuvent, parfois involontairement, entraîner des discriminations afin d’assurer l’élaboration d’un environnement inclusif, où chaque solution technologique répond aux besoins d’une société diversifiée. 

Ensemble, nous travaillerons à créer un écosystème où les décideurs, les développeurs et les utilisateurs sont représentatifs de la pluralité de la société pour façonner un avenir où l’IA ne soit pas seulement un outil de progrès, mais un moteur d’égalité, d’inclusion et de diversité, d’une transformation positive qui aura un impact durable sur nos villes intelligentes et nos bâtiments connectés.

Commission le cyberharcèlement et la cybersécurité

Pilotée par Gabriela Belaid

Le cyberharcèlement est une menace croissante, et il touche particulièrement les femmes. Selon une étude de l’ONU, 73% des femmes ont déjà été exposées ou victimes de violences en ligne, notamment via les réseaux sociaux. Ces chiffres sont alarmants et révèlent l’urgence d’agir pour créer un environnement numérique plus sûr. Le cyberharcèlement peut prendre différentes formes : insultes, menaces, diffusion de données privées, harcèlement sexuel, ou encore revenge porn. Ce phénomène, souvent amplifié par les outils d’intelligence artificielle, notamment via les algorithmes de diffusion, doit être pris en compte dans toutes les discussions sur l’éthique numérique.

En parallèle, la question de la cybersécurité est également primordiale. L’IA, bien qu’elle puisse être un outil puissant pour prévenir les attaques, peut aussi être utilisée de manière malveillante pour faciliter des cyberattaques sophistiquées. Les attaques ciblant les femmes, que ce soit pour voler leurs données personnelles, porter atteinte à leur réputation, ou exercer des pressions psychologiques, se multiplient à travers le monde.

Les conséquences sont multiples : isolement, détresse psychologique, et dans certains cas, atteinte à l’intégrité physique. Mais il est important de noter que ce phénomène dépasse la sphère individuelle, car il menace également notre modèle de société, basé sur l’égalité, la liberté d’expression et la sécurité de chaque individu.

Cette commission a pour mission d’analyser ces problématiques à travers plusieurs axes :

1.Identification des différentes formes de cyberharcèlement, y compris les nouvelles formes facilitées par l’IA, telles que le deepfake et la manipulation de données personnelles.

2.Proposition de mesures concrètes pour renforcer la protection des victimes et améliorer la résilience des systèmes numériques face aux menaces.

3.Encouragement à une réglementation plus stricte pour responsabiliser les acteurs du numérique, tout en travaillant sur des outils de sensibilisation et de prévention à grande échelle.

Parmi les solutions envisagées, nous pouvons citer l’amélioration des systèmes d’alerte, la mise en place de mécanismes de signalement rapides et efficaces, ainsi que des programmes éducatifs pour sensibiliser le public aux dangers du numérique.

L’objectif de cette commission est d’aboutir à des recommandations concrètes, qui seront présentées sous la forme d’un appel à la communauté internationale, afin de sensibiliser les gouvernements, les entreprises et les citoyens aux risques que représentent le cyberharcèlement et les failles de cybersécurité.