Le groupe Legrand obtient le label GEEIS-Diversité – annonce sur B Smart.

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BSMART le 12 janvier 2020, émission d’Arnaud Ardouin « Job Smart » à l’occasion de l’anniversaire de 10 ans de la loi sur les CA.

Marie Jo Zimmermann co-rapporteure de la loi dite Coppé-Zimmermann et Bénédicte Bahier, DRH du groupe Legrand qui vient d’obtenir le prestigieux label GEEIS-Diversité et Cristina Lunghi, Présidente-fondatrice d’Arborus étaient ses invitées.

La place des femmes dans les CA pose la question de la place des femmes dans les sphères de la gouvernance et leur capacité à changer la donne.

Le témoignage de Bénédicte Bahier apporte un éclairage spécifique, car cette jeune femme, DRH du Groupe Legrand est entrée au Comité de direction et a vu au fil des années la situation des femmes évoluer. Aujourd’hui Legrand compte 1/3 de femmes dans son Comité de Direction et 45% de femmes dans son CA, ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans.

La loi sur les quotas est une nécessité et a porté la France en 1ere position au palmarès européen sur le sujet se félicite Marie Jo Zimmermann.

Mais les quotas doivent s’accompagner d’un changement de culture et à tous les niveaux et dans toutes les sphères, estime Cristina Lunghi et c’est là toute la richesse de la démarche du label GEEIS.

« C’est vrai » , explique  Bénédicte Bahier,   «  qu’il ne faut pas que le débat s’arrête au conseil d’administration et aux comités des directions. Il ne faut pas que ça soit l’arbre qui cache la forêt. Ce qui nous intéressait dans le label GEEIS-Diversité c’est le fait de se mesurer par rapport à la présence femmes dans l’ensemble des niveaux de la société. »

La question de la gouvernance implique un changement de culture.

« Il faut changer les mentalités, insiste Bénédicte Bahier, « c’est un changement de culture à la fois chez les candidates, car … souvent elles s’arrêtent avant la dernière marche car elles ne s’en pensent pas capables et chez les recruteurs qui restent (majoritairement) des hommes et la tendance est de recruter ses semblables. Mais, de part ces changements de culture, le fait qu’on voit de plus en plus de femmes à différents postes de responsabilités, on pense que bientôt les changements arriveront. »

A la sempiternelle question de la rentabilité de la mixité, Bénédicte Bahier répond : « Ce que je peux vous dire, c’est que la mixité contribue également à la performance extra-financière qui est mesurée tous les ans. Et on considère que la présence des femmes y participe significativement. »

Dans un monde en pleine mutation, qui doit construire « le monde d’après », pour un monde meilleur, Cristina Lunghi a évoqué les enjeux de la mixité dans les métiers de la tech et notamment ceux de l’IA « il ne faudrait pas que les efforts réalisés par les équipes RH dans les entreprises voient leurs résultats détruits par des algorithmes biaisés… ». C’est la raison du lancement, de la Première Charte Internationale pour une IA inclusive, en avril 2020 par Arborus en partenariat avec le groupe ORANGE sous le patronage de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique et des Nations Unies. Charte qui est un premier pas vers le label GEEIS-AI.